Mon corps, mon ami ?

Nous habitons notre corps et nous développons un rapport à lui qui évolue tout au long de notre vie. Tout petit, nous le découvrons, nous regardons comment il interagit avec notre environnement et nous constatons que l’on peux le contrôler. Mais que se passe-t-il quand, pour une raison ou pour une autre, notre corps se modifie et nous en perdons la maîtrise ?
Physiologiquement, notre corps ne sera pas le même à 8ans qu’à 15ans, à 20ans qu’à 40ans ou encore à 50ans qu’à 80ans. Notre capacité d’adaptation est constamment mise à l’épreuve. Et nous sommes plus ou moins apte à accepter ces changements, que l’on ne peux pas toujours contrôler, que l’on doit juste accueillir. Facile à dire… mais moins à faire…

C’est un très vaste sujet et il y a tellement de raisons qui font que l’on aime ou non notre corps, que nous fuyons du regard l’une de nos parties de notre corps ou encore que l’on essaie de se cacher sous nos vêtements. Dans cet article, je désire mettre en lumière deux d’entre elles:

Etre perfectionniste
Mince alors je le suis… Moi qui croyais que c’était une qualité. Pour bien des choses en effet. Mais le perfectionnisme nous pousse à être exigeant avec nous même dans toutes les sphères de notre vie. Et notre corps n’y échappe pas.
« Je veux contrôler mon corps pour qu’il soit à l’image de ce que je désire, à l’image de ce qui est perçu comme beau. Si j’échoue je n’aurai pas la même valeur. » Voilà ce qu’une personne perfectionniste peut se dire.
Alors vous imaginez bien que si notre valeur et notre sentiment de satisfaction personnelle sont reliés à notre apparence physique, et que l’une des parties de notre corps diffère de notre objectif, c’est la catastrophe. Conséquence possible : « Je vais tout faire pour y remédier. Tant que mon ventre ne sera pas plat et que mes cuisses ne rentrerons pas dans un 36, ça n’ira pas ». Et l’obessession pour son corps, pour son poids, pour son alimentation commence… Car « Tant que mon corps ne me satisfait pas, je n’ai pas de valeur alors à quoi bon aller vers les gens ? Personne ne voudra de moi et je les comprends ».

 

Critique de la part des parents durant l’enfance
En effet, le rapport que nous avons avec notre corps, avec l’alimentation, avec soi, est fortement relié au discours que nous avons entendu sur ces sujets, durant notre enfance. Et surtout venant de nos figures d’attachement (parents, grands-parents, oncle, tante qu’importe). Si elles avaient un discours valorisant la minceur, dévalorisant les formes physiques ou le fait de manger une plaque de chocolat par exemple, ces messages sont enregistrés dans notre inconscient. A l’âge adulte, si nous avons vécu dans un environnement de ce type, nous avons donc plus de chance de suivre ces croyances. Adopter un autre comportement, accepter de voir apparaître des hanches, des bourrelets, sera perçu comme anxiogène et même parfois comme un échec qui risque d’ébranler sa confiance en soi. Mais ce mécanisme est souvent tellement inconscient, et mêlé à des souvenirs parfois douloureux, qu’il est plus facile et sécurisant de s’auto-flageller que de resasser le passé.

 

Ces deux facteurs de risque d’un manque d’acceptation de son corps montrent bien que ce n’est pas aussi simple que ça d’aller modifier la perception que l’on en a. Pour ma part, je trouve ce sujet passionnant et je me questionne moi-même souvent sur l’image que j’ai de moi. Pas toujours agréable mais tellement enrichissant.
Alors si vous désirez en savoir plus ou si vous désirez échanger avec moi sur ce sujet, n’hésitez pas à m’écrire à Info@harmonienutrition.ch et je me ferai un plaisir de vous répondre. D’ici là, je vous souhaite une excellente journée et prenez soin de vous!

Qu’est ce qu’un « poids bien-être » ?

Si vous me suivez sur Facebook ou Instagram, vous avez certainement remarqué ce terme de « poids bien-être » que j’ai utilisé dernièrement. En effet, c’est une vision que j’aime avoir afin vous accompagner vers une réharmonisation globale de vous-même. Et ce, afin que vous retrouviez légèreté et sérénité, et que vous vous sentiez épanoui dans votre vie.

 

Mais qu’est ce qui se cache derrière ce terme ?
En ce début d’année, on est beaucoup à prendre des nouvelles résolutions sur notre poids, sur notre corps, sur notre apparence. Faire plus de sport, manger plus sainement, perdre cinq-dix kilos, rentrer dans un jeans taille 36 etc… On se dit que c’est pour notre bien, pour se sentir mieux. Personnellement, il y a quelques années, je prenais aussi ce genre de résolution. Et est-ce qu’arrivé au mois de Juillet j’étais plus heureuse ? Est-ce qu’à la fin de l’année j’étais plus épanouie en m’ayant mis cet objectif à atteindre ?
Non. Cela a même été l’inverse. J’étais déçue de moi car je n’avais pas maintenu mes efforts de début d’année. Je n’avais pas atteint le poids que je m’étais fixée. Je ne faisais pas autant de sport que je l’avais prévu. Ne pas atteindre ses objectifs est démoralisant et l’estime de soi en prends un coup. Et qui dit ne pas avoir le moral dit parfois manger pour gérer ses humeurs. Enfin bref vous l’avez compris, avoir des exigences de ce type avec soi-même n’est pas forcément très fonctionnel. En tout cas dans ma situation, cela m’a clairement desservie.

C’est alors que la notion de poids bien-être m’est venue à l’esprit. Et si le poids avec lequel je me sens bien ne dépend pas du chiffre sur une balance ? Et s’il ne dépend pas non plus de la taille de vêtement que je porte ?
Dès que ma tête s’est ainsi questionnée, j’ai pris de plus en plus de recul à ce chiffre qui varie toujours un peu qu’on le veuille ou non. Et j’ai plutôt porté mon regard sur l’image que j’avais de moi, sur comment je me sentais avec mon corps et qu’est ce qu’il me fallait, de manière générale, pour être heureuse. C’est alors que je me suis aperçue que ce n’est pas mon poids qui défini si je suis heureuse ou non, mais bien d’autres choses dont je n’avais pas conscience. En effet, être focalisée sur son poids nous obsède et tout autre chose qui nous constitue devient secondaire, le monde qui nous entoure devient secondaire.


Et si l’on se reconnectait chacun à soi et non à son poids
Et si l’on se reconnectait à ce que l’on aime et non au chiffre sur la balance  ?

Repas de fête : Vague émotionnelle et cognitive

Alors comment s’est passé vos repas de fête cette année ?

Pour ma part, le même menu chaque année: fondue chinoise d’un côté et tourtière de l’autre. Mais qu’est ce que j’aime cette tradition. Cette année par contre, changement de programme au niveau du dessert. Je me suis mise à la confection de bûche de Noël (à retrouver sur mon compte Facebook et Instagram). Tous le monde était heureux et a adoré. Pour moi c’est le principal en ce temps des fêtes.

Mais qui dit repas de fête dit parfois avoir mangé plus que ce que notre corps avait besoin. Des inconforts digestifs peuvent s’en suivre, ainsi qu’une grande fatigue car oui, digérer demande de l’énergie! Mais notre sphère émotionnelle n’est pas en reste. Nous pouvons également vivre des montagnes russes émotionnelles post-repas de fête, souvent de type culpabilité: Culpabilité d’avoir trop mangé, de ne pas s’être écouté, de s’être resservi, d’avoir dérogé aux règles qu’on s’était fixées, etc. Et notre mental, lui, est aussi souvent bien présent : « Qu’est ce que je suis nulle d’avoir pris le dessert », « C’est sûr j’ai pris 5kg et je vais mettre des semaines à les reperdre », « En un repas j’ai foutu en l’air tous mes efforts des derniers mois », etc.

Alala encore et toujours ces histoires d’émotion et de mental. Et bien oui, c’est souvent l’une des raisons principales de notre mal-être interne. Et non, on ne peut pas prendre une baguette magique et les faire disparaître. Alors comment faire ? Il faut déjà accepter leur présence, comme je le développe dans mon article précédent «  »Facile à dire « Il ne faut pas culpabiliser » » https://harmonienutrition.ch/2020/12/15/facile-a-dire-il-ne-faut-pas-culpabiliser/ . Si à la suite des repas de fêtes vous ne vous sentez pas à l’aise avec votre corps, si vos émotions vous sont inconfortables, ne luttez pas. En effet, ce n’est pas agréable de ressentir toutes ces choses en vous mais plus vous allez lutter contre, plus vous aller les alimenter et les faire revenir au galop. Je sais facile à dire mais beaucoup moins facile à faire. Je suis passée par là. Il y a plusieurs années de cela, je mangeais la moitié des chocolats reçus, d’un coup, après les repas de fête. Et mon dieu qu’est ce que je culpabilisais. Aujourd’hui, en avant tous les outils en main pour vivre cette période de l’année plus sereinement, je peux me souvenir des repas des derniers jours comme des moments de joie plutôt que comme des moments d’angoisse.

Alors croyez en vous, on peux tous être serein face à ces repas de fête. Du moins face à notre rapport à l’alimentation. Le reste, c’est encore une autre histoire …

Et si vous doutez, n’hésitez pas à me contacter. On échange avec plaisir sur votre situation, avec bienveillance et authenticité. D’ici là, prenez soin de vous ♥

 

Facile à dire « Il ne faut pas culpabiliser »

Qui n’a jamais entendu quelqu’un lui dire « Tu ne dois pas culpabiliser, profites! » ? Et qui, comme moi, ne supportes pas cette phrase ? J’ai tout simplement envie de répondre, aux gens qui me disent ça : « Et alors j’en fais quoi de cette culpabilité qui est présente, que tu le veuilles ou non ? »

Je suis en train de suivre une formation pour approfondire mes connaissances sur les troubles de l’image corporelle. Et j’ai envie de vous partager une notion qui est, pour moi, très importante.

Plus nous allons lutter contre nos émotions, plus elles vont être au centre de nos préoccupations.

Et oui, ainsi va la vie.Et pourquoi n’arrivons nous pas à « simplement » passer à autre chose? La réponse réside sur le fait que nous avons deux cerveaux émotionnels :

1) Celui de la menace/ du stress, qui est souvent maladroit et qui est là pour résoudre le problème au plus vite.

2) Celui de la bienveillance/de l’empathie / de la gratitude et de la tolérance. Il ne peux s’activer que lorsque le cerveau du stress est calme.

Donc si nous luttons contre notre culpabilité en essayant « juste » de l’éviter, notre cerveau du stress restera en éveille et nous ne pourrons pas passer à autre chose et « juste » profiter.

La solution : Accepter que notre cerveau du stress se mette en route. Accepter de ressentir des émotions telles que la culpabilité. C’est le point de départ primordial pour pouvoir « passer à autre chose » naturellement, sans lutte, avec bienveillance.

Et vous, avez-vous déjà expériementé ce phénomène ?

 

Nos amies les calories

Qui n’a jamais regardé l’étiquette d’un paquet de chips ou de la plaque de chocolat afin de savoir combien de kilocalories (kcal) y était cachées?
Quand nous sommes dans une recherche de perte de poids, nous sommes souvent à la recherche de l’aliment qui nous fournira le moins de kcal possible. Et c’est normal. Pourquoi ? Tout simplement parce que notre cerveau est là pour résoudre les problèmes. Il est persuadé que notre poids est un problème et que la solution est de diminuer notre apport calorique.

Oui mais…

  • Les calories sont vitales pour notre bon fonctionnement. En d’autres termes, nous en avons besoin pour vivre. Certes pas en excès, mais il nous en faut quand même un certain nombre. Environ 2’000 pour une femme et 2’500 pour un homme. Deux tiers sont nécessaires pour réfléchir, digérer, respirer, maintenir notre température corporelle ou encore pour activer nos muscles (rappelons que notre coeur est un muscle). Le dernier tiers est dédié aux activités physiques.
  • Si nous tenons constamment un journal de bord de nos calories ingérées, sommes-nous vraiment connecté à soi ? Ecoutons-nous réellement nos besoins du moment présent ? Imaginons que nous nous sommes fixés une limite de 2’000kcal/jour mais qu’aujourd’hui, nous faisons un jogging d’une heure, que nous sommes stressé, que nous avons besoin pour notre bien-être psychologique de manger une plaque de chocolat ? Allons-nous nous restreindre à nos 2’000kcal ou allons nous prendre en compte la situation du jour et adapter selon nos autres besoins ? Pour ma part, j’aurai envie d’opter pour la deuxième réponse. Et je me sens tout de suite soulagée de m’autoriser cela pour aujourd’hui, je ne sais pas vous ?

Et les calories d’une pomme alors ?
Pourquoi ne cherchons-nous pas à savoir combien de kcal représente une pomme ? Pourtant, 1kcal de pomme = 1kcal de chocolat. On est d’accord, en terme de lipides ou encore en terme de glucides, les deux aliments n’ont pas le même impact sur notre santé. Mais en terme d’apport calorique et d’incidence direct sur notre poids, 1kcal de pomme est égal à 1kcal de chocolat.

Mais alors que faut-il prendre en compte dans le choix de nos aliments si ce n’est pas les calories ? Qui rappelons-le, est la solution qu’a trouvé notre ami le cerveau pour résoudre notre problème de poids (problème de poids qui sera peut-être résolu mais qui aura créé peux-être d’autres problèmes comme de la frustration, de la tristesse, un mal-être…?).
On en revient à une notion présente dans un de mes articles précédents: Voulez-vous manger sainement ou mangez-vous dans le but de trouver votre poids d’équilibre ? Et il est tout à fait possible que selon le contexte, vous me répondez la première réponse et que dans un autre contexte vous me répondez la deuxième. C’est humain et totalement sensé. Aucune réponse n’est à elle seule la vérité. Il faut prendre en compte la situation dans laquelle nous nous trouvons et se demander ce qui est important pour nous, au moment présent. Ainsi seulement, nous pourrons nous éviter du stress, de la frustration et de la culpabilité. Agir en fonction de son besoin sur l’instant et non en fonction d’une règle rigide, ça pour moi, c’est la clé du bien-être et de l’harmonie tête – corps – assiette.

Il fait froid, il fait gris, pourquoi ne pas se faire plaisir ?

Le temps gris et froid de cette fin de mois de Novembre peux avoir un impact sur notre moral. Nous recherchons alors de la douceur, de la chaleur, du réconfort. Le contexte sanitaire actuel n’aide pas à nous apporter tout cela. Tout est en place pour que la balance de notre bien-être soit en déséquilibre et que l’on voit la déprime pointer le bout de son nez. Au début de temps en temps, puis de plus en plus souvent si l’on ne fait rien pour rééquilibrer tout ça. Comment pouvons-nous donc satisfaire nos besoins dans les circonstances actuelles ?

Il est tout à fait normal de penser à la nourriture pour remplir ce rôle. En effet, les vertus réconfortantes des aliments ne sont plus à démontrer. Il est connu que les aliments les plus réconfortants sont également les plus caloriques. Olala, vous entendez déjà votre tête vous dire  » Attention, ce n’est pas bon pour ta ligne, tu vas prendre du poids ».
FAUX. Ce n’est pas parce qu’on s’autorise un aliment riche en calorie que forcément cela fera monter notre poids sur notre balance. 20kcal de pommes = 20kcal de cookies. Par contre, cela pourrait contribuer à rééquilibrer notre balance du bien-être. Et il est également bien connu que plus notre moral est bon, moins nous avons envie de manger pour nous réconforter.

Alors, est-ce que manger ce qui nous fait plaisir ne serait pas la clé pour diminuer nos envies récurrentes de manger ? 

Astuce micronutrition: Le tryptophane est un acide aminé essentiel qui aide à réguler, entre autre, l’humeur et la satiété. Comme le corps n’est pas capable de le produire lui-même, il est important de savoir quels aliments en contiennent afin de le fournir à notre corps. Et ça tombe bien, figurez-vous que le chocolat noir (70% ou plus) fait partie de la liste. Ce n’est pas pour rien que lorsque l’on n’a pas le moral, on a envie de chocolat. Quand je vous dis qu’il faut faire confiance à notre corps, s’il a envie de chocolat ce n’est pas pour rien.
Dans les autres aliments qui contiennent du tryptophane, il y a : la banane, les cacahuètes, les noix de cajou, les graines de tournesol, ou encore le poulet.